« Je me suis réveillé en colère », écrit Marek Halter, auteur prolixe et homme au cœur ouvert sur le monde, engagé dans le dialogue interreligieux. Cette colère qui nous habite trop souvent, expression visible de nos blessures ravivées par des situations que nous vivons dans l'émotionnel. Quid ?
Malgré la compréhension par certains d'entre nous du mécanisme, notre mental se fait une joie de nous propulser dans cette trajectoire de la colère avant de nous mettre en orbite autour du noyau dur de la blessure. Qu'elle soit l'humiliation, l'injustice, la trahison, l'abandon ou encore le rejet. Et nous tournons en boucle. Encore un matin où rien n'y fait. Alors, juste pour aujourd'hui, je me libère de toute colère en me rappelant du premier idéal Reiki. Je prends conscience de cette émotion désagréable et perturbatrice. Ainsi, je diminue l'intensité de celle-ci.
Identifier la colère, c’est la regarder à distance, voir le ressenti. Ainsi, le fait de prendre conscience de notre état va induire une baisse d’intensité de la colère.
Souvent, cette colère est une réaction à nos désirs insatisfaits ou à un sentiment de douleur. Elle peut être déclenchée par un incident mineur, sa véritable cause étant souvent inconsciente. Les éléments déclencheurs ne sont pas nécessairement la cause principale. Chaque sentiment de colère renferme une blessure plus profonde. Ne pas se culpabiliser est déjà un grand pas et commencer par admettre sa colère avant d’en identifier la cause est une action salvatrice. C'est après que le « colérique » peut engager un dialogue avec elle et négocier en douceur, sans se faire de mal. Nous devons nous autoriser à libérer nos sentiments de colère. La pratique du Reiki et des techniques de méditation aident à mieux comprendre et à pardonner.
Aussi, ce matin là, je m'y emploie. Plutôt que d'entretenir le cycle infernal, je m'assieds face au miroir et m'entretiens en face à face avec cette colère. Plus l'on pratique l'exercice plus le temps de l'apaisement vient rapidement et l'on évite de disperser son énergie voire de s'autobriser. Un autosabotage en règle. La colère est mauvaise conseillère et après la descente aux enfers, la remontée est souvent longue, épuisante, énergivore. Qui ne l'a pas vécue ? Bien sûr, la théorie est aisée en la matière, car lors de ces périodes cycloniques rien ne va plus et il est plus engageant, mentalement, de poursuivre son chemin dans la tempête Force 10 plutôt que de rejoindre le rivage et d'adopter la position du Lotus. C'est là tout l'intérêt de l'exercice en parvenant à puiser dans sa source de Vérité et calmer le jeu de l'égo. À vos marques, prêt pour calmer le feu en soi ?
« Lorsque donc quelqu'un te met en colère, sache que c'est ton jugement qui te met en colère » Epictète, philosophe grec
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